Mediobanca: le pacte d'actionnaires arrête la liste des candidats au conseil

Les Echos

Dernière decisión avant l’assemblée générale qui changera la forme juridique de la banque, le pacte d’actionnaires de Mediobanca a désigné hier les candidats au conseil.

Le pacte d'actionnaires de Mediobanca, qui rassemble 48% du capital de la banque d'affaires, s'est réuni hier après-midi pour désigner les 21 candidats au conseil de surveillance. Le vote aura lieu le 27 juin, lors de l'assemblée générale des actionnaires. La banque adoptera alors le modèle de société à conseil de surveillance et directoire, qui devrait lui permettre de séparer plus nettement propriété et gestion et donc de lui éviter des conflits d'intérêt. Mediobanca est en effet le centre névralgique de la finance italienne.
Elle a notamment pour actionnaire UniCredit et Capitalia, qui, fusionnées, détiennent 18% de son capital et ont promis de redescendre à 9,39 %. Mediobanca elle-même possède 14% de la compagnie d'assurances Generali, qui a un accord commercial avec Intesa-Sanpaolo, et en détient aussi 5%. Cette situation a suscité quelques inquiétudes au sein de Banca Intesa, que la nouvelle forme juridique choisie contribuera à calmer.
En fait, en ce qui concerne Generali, les deux banques ont déjà fait une bonne part du chemin: elles s'étaient engagées à céder leurs participations avant la fin de l'année, ce qu'elles sont en train de faire. Elles ont en outre en fin de semaine décidé avec Monte dei Paschi di Siena de ne pas renouveler le pacte de consultation commun, qui deviendra caduc le 13 septembre. Monte dei Paschi di Siena a en fait déjà cédé sa participation de 1,68% dans la compagnie d'assurances, même si elle en conservé les droits de vote.
En tête de la liste des candidats figure Cesare Geronzi, qui devrait donc quitter la nouvelle entité UniCredit-Capitalia pour présider le conseil de surveillance de Mediobanca. Alessandro Profumo, l'administrateur délégué d'UniCredit, devrait, lui, renoncer à son poste d'administrateur.
Un pacte pour deux ans.
Les actionnaires français pour leur part devraient rester les mêmes: Antoine Bernheim, président de Generali, Jean Azema, Tarek Ben Ammar et Vincent Bolloré. L'industriel francais a déclaré hier que le groupe des actionnaires français ne se renforcerait pas au sein de Mediobanca à l'occasion de la cession de 9% du capital par UniCredit. «Notre part de 11% nous convient », a-t-il commenté.
Le nouveau pacte devrait durer jusqu'en 2009, puis sera renouvelé tous les deux ans, au lieu de trois ans comme c'était le cas jusqu'ici.