UniCredit-Capitalia: les actionnaires donnent leur feu vert à la fusion

Les Echos

Hier, les assemblées générales des actionnaires d'UniCredit et de Capitalia ont voté oui à la fusion prévue entre leurs deux banques

Hier, les assemblées générales des actionnaires d'UniCredit et de Capitalia ont voté oui à la fusion prévue entre leurs deux banques. Est ainsi approuvée la naissance de la première banque italienne. Un poids lourd de la zone euro avec une capitalisation de plus de 80 milliards.
La fusion, qui donne naissance à un groupe riche de 19.000 agences, devrait générer des synergies avant impôt de 1,16 milliard d'euros d'ici à 2010, grâce à la réduction des coûts, après déduction de 1,1 milliard de moins-values exceptionnelles. La nouvelle banque aura son siège legal à Rome mais son quartier general à Milan. Son président reste celui d'Unicredit, Dieter Rampl. Son administrateur délégué est Alessandro Profumo.
Cesare Geronzi, président de Capitalia, est remplacé par Berardino Libonati, actuellement président d'Alitalia, puisqu'il a été désigné président de Mediobanca. UniCredit a «conclu  la phase d'acquisitions» et se concentre «sur les synergies dérivant de ces acquisitions et sur la croissance organique», a déclaré Alessandro Profumo devant les actionnaires. Selon lui, l'opération avec UniCredit, qui intervient un an après celle réalisée avec HBV, permet de renforcer la présence du groupe en Italie, l'un des quatre marchés clefs du groupe avec l'Allemagne, l'Autriche et l'Europe de l'Est.
La Société Générale? Il y a eu des conversations mais rien de plus, a-t-il précisé . La banque de Milan pense pouvoir dépasser son objectif de résultat net par action en 2007, anticipe l'administrateur délégué. Cet objectif avait été fixé à 0,56 euro sans l'apport de Capitalia grâce aux bons résultats du premier semestre.

L'Antitrust doit se prononcer.
De son côté, Cesare Geronzi a affirmé que les deux établissements attendaient sereinement la décision de l'Antitrust. Ils ont peu de recouvrement en termes de guichets, UniCredit étant plus présent au nord du pays et Capitalia au sud, en Sicile et en Sardaigne.
Reste que le nouveau groupe doit dénouer au moins partiellement l'écheveau des participations croisées qu'il détient dans le système financier italien. UniCredit pense céder «avant la fin del'année» les 8,68 % de Mediobanca qu'il possédait avant la fusion, a assuré Alessandro Profumo. Le groupe ne conservera ainsi que les 9,39 % détenus par Capitalia, comme il l'avait promis lors de l'annonce de la fusion.
UniCredit ne contrôlera donc pas Mediobanca, dont il détiendra une part minoritaire - pas même une minorité de blocage au sein du pacte d'actionnaires, qui rassemble 48% du capital. Les actions seront cédées aux actionnaires membres du pacte a rappelé Alessandro Profumo, affirmant qu'UniCredit n'intervenait «absolument pas dans la gestion de Generali», qu'il était juste présent dans Mediobanca, l'actionnaire principal de la compagnie d'assurances. Autant de sujets sur lesquels l'Antitrust devra également se prononcer.